Mère-courage : Penda Diop la coiffeuse
Dans l’entreprenariat esthétique depuis un an, Penda Diop, 30 ans s’est spécialisée dans la coiffure, à Basra en périphérie de Nouakchott, épaulée par World Vision dans son activité. Grâce à cela, elle espère offrir un meilleur avenir à ses deux enfants.
Divorcée et mère de deux enfants (10 et 4 ans), Penda s’est lancée dans la coiffure à Sebkha, en périphérie de Nouakchott, avec « 20 paquets de mèches et greffages apportés par World Vision ». « Des miroirs, des fauteuils, du matériel professionnel m’ont également été accordés » ajoute-t-elle.
Installée depuis un peu moins de deux mois dans son nouveau local, elle estime la clientèle plus nombreuse et régulière. « J’arrive à épargner entre 20 et 25.000 ouguiyas (60 euros) par mois » dit-elle. « Toute mon épargne est pour mes deux enfants. Je veux leur donner la perspective que je n’ai jamais eue : faire des études, être encadrés » affirme émue, en baissant les yeux, Penda.
Ses deux enfants sont au village avec leur grand-mère maternelle ; « l’un apprend le Coran, et le plus jeune n’a pas encore commencé l’école » précise-t-elle.
« Des comités d’identification listent dans le quartier les individus potentiellement cibles de financement ; puis un deuxième tamis se fait pour réduire la première liste, avant qu’une enquête définitive sur chaque individu, affine les profils » explique Abderrahmane Gangué, le coordinateur parrainage de l’ADP de Sebkha.
A partir de là, deux types de financement sont accordés : un financement de groupe, où il s’agit essentiellement de former un groupe d’individus ; et « un financement individuel, où on renforce le caractère entrepreneurial déjà décelé chez la personne ». « Penda Diop est dans ce second cas » souligne le coordinateur.
« Quand on est mère, on se débrouille pour ses enfants. Et je ne voulais pas emprunter des chemins de traverse. Je veux que mes enfants soient fiers de moi. Il ne me restait que l’entreprenariat, ayant abandonné l’école en primaire. World Vision m’a fait confiance, et je l’en remercie » conclut-elle.