Union des forces pour une tolérance zéro à l’égard des MGF en Afrique de l'Ouest et du Centre
TéléchargerPlusieurs conventions internationales interdisent les mutilations génitales féminines (MGF), parmi lesquelles la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (Charte de Banjul). Pourtant, malgré certains progrès dans ce domaine, un certain nombre de pays d'Afrique de l'Ouest et Central enregistrent encore des taux de prévalence élevés des MGF chez les femmes âgées de 15 à 49 ans : Guinée 95%, Mali 89%, Sierra Leone 86 %, Burkina Faso, 76%.
Récemment, lors du Sommet des Filles Africaines qui s'est tenu du 16 au 18 novembre 2021, l'Union Africaine a donné l'occasion aux filles d'exprimer leurs points de vue sur les pratiques traditionnelles néfastes. Les MGF étaient la plus importante de toutes les pratiques nuisibles.
La pratique des mutilations génitales féminines perdure en raison de normes sociales et sexistes fortes, qui amènent les parents à croire que c'est dans l'intérêt de leurs filles. Dans de tels contextes, le seul fait d'avoir une loi (même si elle est effectivement appliquée) ne suffit pas à éliminer cette pratique traditionnelle profondément ancrée. Une application stricte de la loi sans efforts pour promouvoir le changement social a peu de chances d'avoir un effet positif, et peut même pousser la pratique à la clandestinité. Pour que les lois aient un impact positif significatif, elles doivent être largement comprises, discutées et "appropriées" par les personnes concernées.
Dans cette note de plaidoyer, la coalition Joining Forces, une alliance des six plus grandes ONG internationales axées sur les enfants (ChildFund Alliance, Plan International, Save the Children, SOS Children’s Villages, Terre des Hommes et World Vision), appelle les décideurs à mettre fin aux pratiques néfastes et à garantir les droits de chaque enfant.