L’eau, véritable source de résilience pour les communautés
Dans les zones affectées par le conflit ou les localités d’accueil des personnes déplacées, les communautés sont très souvent confrontées à des défis comme l’accès à l’eau potable, la nourriture et la pauvreté. Obligées d’abandonner leurs moyens de subsistance pour fuir les violences, certaines familles se retrouvent sans activités et sans revenus.
Parce que des moyens de subsistance productifs et résilients sont essentiels pour briser le cycle de la pauvreté, World Vision donne aux familles les moyens de bien s'occuper de leurs enfants en renforçant leurs compétences et en améliorant leur accès aux revenus, à travers son projet de « soutien intégré à la sécurité alimentaire et aux moyens de subsistance des populations vulnérables touchées par la crise sécuritaire » dans la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso.Les activités de renforcement de la résilience du projet ont porté entre autres sur la réalisation de forages équipés de système solaire, de bornes fontaines pour les communautés et de formations dans divers métiers.
A Tionkuy, à une quinzaine de kilomètres de Dédougou, deux postes d’eau autonome à système solaire ont été réalisés, l’un sur une parcelle de 11 974m2 et l’autre sur une parcelle de 10 657m2.
Les deux parcelles ont ensuite été morcelées et attribuées à 60 femmes pour le maraîchage et les cultures de contre-saison.Justine, une mère de six enfants âgée de 39 ans, est l'une des femmes qui ont été formées et qui exploitent le poste d’eau autonome pour le maraîchage.
« J'ai eu la chance de faire partie des femmes sélectionnées par World Vision pour exploiter les sites de maraîchage. C’est une activité que je menais dans mon village mais étant déplacée ici, je n’avais plus d’espace, ni de l’eau à disposition pour continuer de mener cette activité », raconte Justine.En effet, la question des terres cultivables et la disponibilité de l’eau sont une grosse préoccupation pour les personnes déplacées qui veulent mener des activités agricoles dans les zones d’accueil. A Tionkuy, World Vision a plaidé auprès des leaders du village pour qu’ils mettent deux terrains à la disposition des femmes afin de démarrer leurs activités après la formation en maraîchage.
« L’apport de World Vision est inestimable. Ils nous ont d’abord formées parce que nous n’avions pas toutes les connaissances pour mener à bien cette activité. Ensuite, ils ont négocié les terrains pour nous, et ils ont réalisé les deux postes d’eau autonome de 10 m3 chacun avec quatre bassins de stockage de 8 m3. Nous avons de l’eau à tout moment pour nos cultures », dit Justine, avant d’ajouter :
« World Vision a reconstruit notre vie. Sans cela, mes enfants seraient à la rue. Cette activité nous a permis d’avoir des aliments sains pour nourrir la famille et de répondre à d’autres besoins de base à travers la vente du surplus de récoltes ».
« Nous sommes 30 femmes sur chaque site et nous nous entraidons. L’activité demande beaucoup d’engagement mais personnellement, je suis prête parce que je faisais déjà cela auparavant et je dois travailler dur afin de pourvoir aux besoins de mes enfants ».
« Nous sommes très reconnaissantes à World Vision pour ce formidable soutien. Et nous comptons exceller dans cette activité en signe de gratitude envers cette organisation».
Par Noëlie Wendpanga Sawadogo, Country communication specialist.