Le transfert d'argent facilite la résilience à N'sele
Par Farida Eliaka Bombende, Directrice de Plaidoyer, Engagement externe et Communications
Le jeudi 16 février 2023, nous avons eu l'honneur de recevoir la visite de Manoj Juneja, le directeur exécutif adjoint du PAM, à N'sele où nous mettons en œuvre le projet CBT-N'sele (Cash Based Transfer N’Sele). Ce fut donc l'occasion de se rendre compte des réalités sur le terrain, de l'impact du projet et aussi de comprendre les difficultés auxquelles le projet est confronté.
« Je suis ici à N'sele, comme dans tant d'autres pays où nous sommes en partenariat avec World Vision, une organisation qui nous aide dans la toute dernière ligne droite, comme ils nous ont aidé dans cet environnement périurbain en RDC pour atteindre l'objectif de transformation et de renforcement de la résilience des plus vulnérables », a déclaré Manoj.
Dans l'ensemble, il a apprécié et encouragé une plus grande résilience pour l'avenir du projet.Il a beaucoup apprécié ce qui se passe, notamment le partenariat avec World Vision. L'idée ici est aussi de voir comment renforcer la résilience au niveau de la communauté et la question de l'autofinancement au niveau des familles bénéficiaires de la réintégration socio-économique.
« Recevoir une telle personnalité présente plusieurs avantages. Tout d'abord, c'est un donateur. C'est l'occasion de présenter notre capacité et l'impact de ce projet pilote. C'est un moment pour renforcer notre engagement envers les communautés vulnérables et pour renforcer notre plaidoyer sur certaines des difficultés rencontrées. Il avait besoin d'être informé. La mise en œuvre actuelle est à court terme, cela peut donc conduire à obtenir une mise en œuvre à long terme qui intègre la résilience », a souligné Justine Gomis, Directrice des Programmes intégrés de World Vision RDC.
Avant que le projet de résilience CBT et de transfert d'argent ne commence à fonctionner à N'sele (province de Kinshasa) à la suite de Covid-19, les ménages ne savaient pas vers qui se tourner pour nourrir leurs enfants, les envoyer à l'école et payer les soins médicaux s'ils tombaient malades. Cette situation les a hantés pendant de nombreux mois. Elle les a incités à ne pas trouver suffisamment de nourriture à mettre sur la table pour leurs jeunes enfants. Les sols stériles et les effets du changement climatique leur ont fait perdre espoir.
Comme beaucoup d'habitants du quartier, la journée de Françoise Ekwalanga était rythmée par la vente de sa main-d'œuvre à des voisins afin de gagner sa vie.
Il y a deux ans, lorsque World Vision a commencé à mettre en œuvre un projet d'autonomisation et de résilience financé par le PAM, à N'sele, une lueur d'espoir a illuminé sa famille. Non seulement elle a gagné de l'argent, mais, plus intéressant encore, elle a été formée et suivie en matière d'épargne et de prêt.
En effet, elle a contracté un petit prêt auprès d'un groupe d'épargne, et a acheté un veau. Elle a ajouté qu'elle a économisé de l'argent et qu'avec l'argent qu'elle reçoit, elle se constitue un capital et pourra continuer son activité si le projet arrive à son terme.
Le projet a débuté en septembre 2020 et se trouve actuellement en phase 3 de mise en œuvre. Dans la phase 1, un total de 87 945 personnes (17 589 ménages) ont bénéficié de transferts d'argent liquide avec le soutien de Vodacash et de TMB pour un montant de 3 124 961,85 $ . Dans la phase 2, 117 835 personnes (16 000 ménages) ont bénéficié de transferts d'argent liquide pour un montant de 2 853 485,2 $, tandis que dans la phase 3, 64 025 participants au projet ont été touchés jusqu'à présent par des transferts d'argent liquide pour un montant de 1 100 959,09 $ et des formations VSLA. Dans le but de continuer à renforcer la résilience des communautés, le projet a incorporé des transferts d'argent contre des actifs. Les ménages touchés travaillent sur des routes de desserte et des activités agricoles afin de changer leur vie.