RD Congo : Christelle brise les stéréotypes du genre et transforme sa vie grâce à l’appui de World Vision
Par Rodrigue Harakandi, Communications Officer
« Bonjour, je m’appelle Christelle, j’ai 18 ans, et je suis soudeuse et je fais l’ajustage. Je suis spécialisé dans la fabrication des carrosseries des véhicules, le renfort des châssis et d'autres accessoires. » Ainsi commence le récit inspirant de Christelle, une jeune fille qui, grâce au projet RESILIENCE implémenté par World Vision et financé par l’Unicef, a su braver les stéréotypes de genre pour s'imposer dans un domaine traditionnellement masculin.
Le projet RESILIENCE a été une force de changement dans la vie de Christelle et de nombreux autres jeunes. Un total de 683 filles et 518 garçons issus des zones de santé de Nyiragongo, Rwanguba, Walikale et Itebero dans la province du Nord Kivu dans l'Est de la République Démocratique du Congo ont bénéficié d’un programme d’apprentissage des métiers. Il s’agit de la mécanique automobile, la menuiserie, la maçonnerie, la coiffure, les soins de beauté, l'art culinaire, l'ajustage, la soudure, l'élevage, l'électricité et la coupe et couture.
Christelle, avec sa volonté de fer, a choisi la soudure et l'ajustage. « Je voulais montrer à mes collègues femmes qu'il n'y avait pas de profession exclusivement masculine », affirme-t-elle avec conviction. Cette détermination a non seulement permis à Christelle de s’offrir une place dans ce métier, mais aussi d'améliorer la vie de sa famille et devenir un modèle pour sa communauté. « J'achète de la nourriture à la maison et j'aide mes petits frères et sœurs à répondre à certains de leurs besoins », confie-t-elle.
L'impact du projet RESILIENCE ne se limite pas à l'acquisition des compétences professionnelles. Il offre également aux participants, comme Christelle, un sentiment d'appartenance et une reconnaissance au sein de leurs communautés de travail. « Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est la considération que j’ai maintenant au sein de l’équipe », explique Christelle. Elle raconte comment, en dépit de travailler dans une équipe majoritairement masculine, elle est traitée équitablement et se voit attribuer des tâches complexes, améliorant ainsi ses capacités.
Pour Christelle, le programme n'est pas une fin en soi. Elle envisage un avenir où elle pourra encadrer d'autres filles, tout comme World Vision l'a fait pour elle. « Mon rêve est de grandir dans ce métier et devenir cheffe d'équipe un jour, pour pouvoir encadrer d’autres filles de la même manière que World Vision a soutenu ma formation »,déclare-t-elle.
En brisant les barrières de genre et en offrant des opportunités de formation professionnelle, le projet RESILIENCE, a permis à des jeunes comme Christelle de transformer leur vie et de réaliser leurs rêves. C'est une preuve éloquente de l'impact positif que de tels programmes peuvent avoir sur la vie des jeunes, leur autonomie et leur avenir.
« Le projet RESILIENCE est un rayon de lumière dans l'obscurité, un témoignage de la capacité humaine à se relever face à l'adversité. Il prouve que même dans les zones de conflit, l'espoir et la transformation sont possibles. Il nous rappelle que chaque jeune, quel que soit son contexte, a le potentiel de grandir, d'apprendre et de contribuer positivement à sa communauté. Et comme Christelle, ils ont le pouvoir de démontrer qu’Il n’y a aucun métier réservé uniquement pour les hommes, et que chacun a le droit de choisir sa propre voie, indépendamment des stéréotypes de genre», dit Jacques Birindwa, Chef de projet Resilience.