Célébrons nos héros cachés: Oswald Nadmbang
NENANDJIM NADMBANG Oswald, 35 ans, est chargé de la protection de l’enfance à World Vision au Tchad pour la réponse à Bagassola dans le Lac Tchad. Il nous raconte comment son travail est affecté par la pandémie de la COVID-19.
“Mon travail consiste à mettre en place un système communautaire de protection de l’enfant et à mettre en œuvre la politique de sauvegarde de l’enfant et de l’adulte dans la province du Lac Tchad, en proie aux violences”.
“La pandémie de la COVID-19 a rapidement modifié le cadre de vie des enfants dans nos communautés d’intervention. Des mesures telles que les fermetures d’écoles et les restrictions des déplacements perturbent le soutien psychosocial à apporter aux enfants”.
“Ces mesures sont des facteurs de stress supplémentaires pour les parents et les personnes qui s’exposent à l’insécurité et aux risques de violences”.
“Mes inquiétudes sont liées à l’instabilité sécuritaire qui règne dans la région du Lac Tchad mais aussi au rétrécissement des lignes budgétaires présentant des incertitudes dans la mise en œuvre des activités”.
“La réponse à la COVID-19 ne tient pas forcément compte des besoins et vulnérabilités spécifiques des femmes et des filles. Les enfants et les familles, déjà vulnérables en raison de l’insécurité et de l’exclusion socio-économique, sont particulièrement exposés”.
“Les restrictions en place pour limiter la propagation de la pandémie font que nous n’avons plus de contacts directs avec les survivants, ce qui rend difficile la prise en charge”.
“Ce qui m’encourage à faire ce travail est l’envie de redonner le sourire et l’espoir a une population vulnérable. Abandonner ce travail exposerait toute une communauté à la violation grave de leurs droits humains mais aussi renoncer à l’essentiel : sauver des vies”.
“Ma grande joie est que malgré des difficultés liées au contexte sécuritaire, j’arrive avec le concours de l’équipe World Vision à aider plus de 1 500 enfants à ne pas tomber dans l’apatridie”.
“Nous sommes conscients du fait que le changement de comportement est un processus, néanmoins les résultats de nos contributions impactent largement la vie des communautés bénéficiaires”.
“J’appelle tous les jours la famille restée à 800 km, pour prendre de leurs nouvelles et développer une bonne résilience personnelle afin de mieux servir les plus vulnérables. Travailler dans ces circonstances en cette période de la COVID-19 est un réel défi.”