RD Congo : Plus de 3000 Élèves Bénéficient Des Repas Scolaires Pour Améliorer Leurs Performances À L’École
Par Tatiana Ballay, Communications Officer
Une étape majeure vient d’être franchie pour les enfants de Kalemie, dans la province du Tanganyika, avec le lancement officiel du Programme de Repas Supplémentaire à l’école primaire Kichanga. Initié par World Vision RDC et financé par World Vision Singapour, ce projet pilote vise à lutter contre la faim et la malnutrition dans 10 écoles primaires de la ville, tout en améliorant l’état nutritionnel et les performances scolaires des enfants. Ces repas complémentaires viennent renforcer les rations fournies par le Programme Alimentaire Mondial, qui incluent déjà des céréales et des légumineuses.
Un programme structuré et nutritionnel
Le programme, mis en œuvre avec l’appui du Programme Alimentaire Mondial et du partenaire local APETAMACO (Association des Éleveurs Maroquiniers du Congo), propose un supplément nutritionnel composé de protéines (poisson fumé), de sel et d’huile. Distribués deux fois par semaine, chaque mardi et jeudi, ces repas apportent 900 à 1 100 kilocalories supplémentaires par assiette, contribuant de manière significative aux besoins énergétiques quotidiens des enfants.
Lors du lancement, 1 050 élèves de l’école primaire Kichanga ainsi que 7 enseignants ont bénéficié de ce repas supplémentaire. L’école primaire Musimbwa, avec ses 529 enfants dont 7 enseignants, est également bénéficiaire de ce programme. À terme, l’initiative couvrira 10 écoles primaires et touchera près de 3 000 enfants.
Des enfants enthousiastes et reconnaissants
L’enthousiasme des enfants était palpable. Beaucoup partagent leur joie de recevoir du poisson fumé, une source de protéine précieuse rarement présente dans leurs repas quotidiens.
"Je suis content d'avoir du poisson à l'école aujourd'hui. Ça change de ce qu'on mange d'habitude," dit Patrick, élève de 6ᵉ primaire.
Les repas scolaires constituent souvent la seule source d’alimentation stable pour de nombreux enfants. Avec un apport énergétique compris entre 900 et 1 100 kilocalories, les enfants bénéficient de repas plus complets et équilibrés.
"En offrant ces repas, nous répondons non seulement aux besoins nutritionnels immédiats des enfants, mais nous leur permettons aussi de suivre leur scolarité dans de meilleures conditions", explique Jared Mombo, Food & Cash Assistance Manager de World Vision RDC
Une initiative qui répond au plaidoyer pour l'extension des cantines scolaires
Le lancement des repas scolaires dans la province du Tanganyika s'inscrit directement dans la campagne "ASSEZ" de World Vision, une initiative mondiale visant à mettre fin à la faim et à la malnutrition. En RDC, où plus de 25 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, les enfants sont les premières victimes. Le programme de repas scolaires, en offrant des rations nutritionnelles équilibrées, lutte contre la malnutrition infantile tout en favorisant la rétention scolaire.
La campagne "ASSEZ" plaide également pour l’extension des cantines scolaires dans toutes les écoles primaires du pays. En Tanganyika, l'insécurité alimentaire aiguë touche plus de 1,8 million de personnes, rendant indispensable l’introduction de repas équilibrés dans les écoles pour pallier ce déficit nutritionnel. Ces cantines scolaires, en plus de répondre aux besoins immédiats des enfants, contribuent à améliorer leur performance scolaire et à réduire l’absentéisme.
Le projet pilote mis en place à Kalemie, qui inclut la participation des parents et des communautés locales, illustre cette approche novatrice et collaborative. Il montre également comment la campagne "ASSEZ" peut être un levier puissant pour défendre l’élargissement de ces programmes à l’échelle nationale. En renforçant l'impact des repas scolaires, World Vision et ses partenaires notamment le Programme Alimentaire Mondial, visent à créer une solution durable face à la malnutrition et à la faim dans les écoles. Ce projet pilote sera implémenté sur une période de 8 mois. Bien que ce programme constitue une avancée importante, il s’agit d’une première étape. Une période d’observation et d’évaluation permettra d’ajuster les interventions pour maximiser l’impact.