Le Projet JIGIYA assiste 300 ménages à Koro

Dans le cercle de Koro, le projet multisectoriel JIGIYA qui veut dire : Espoir est mis œuvre depuis de nombreuses années par World Vision Mali dans les communes de Koporo Pen, Koporona, Pelmaoudé. Le projet appuie les communautés dans le domaine de l’eau, hygiène et l’assainissement, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence. 

Suite au conflit armé dans la région, certains villages entiers se sont déplacés vers les grandes villes. D’autres vivent sous embargo. Cette situation a créé une insécurité alimentaire accrue du fait que les populations déplacées, abandonnent presque tout dans leurs fuites vers des zones plus stables. Pour les villages restés sous embargo, il est quasi impossible de se rendre dans les champs.à

Dans le village de Koporona le projet JIGIYA a apporté une assistance alimentaire aux familles vulnérables dont celle de Boukary

Boukary, fait partie des personnes qui n’ont pas pu cultiver leurs champs à cause des restrictions sécuritaires accompagnées de menaces. Cultivateur et travailleur acharné, Boukary a dû se resigner malgré lui, à visiter ses champs lors de la saison des cultures. Depuis, la vie est de plus en plus difficile pour lui, ses deux épouses et ses huit enfants.

« Depuis l’interdiction de l’accès aux champs, j’ai dû me contenter d’une petite superficie qui se trouve près du village. A la fin de l’hivernage, ma récolte n’a donc pas été suffisante. J’ai dû demander à contrecœur à mes épouses de réduire le nombre de repas par jour. Je savais que mes enfants ne mangeaient pas à leur faim, mais je n’avais pas d’autres choix. »

Au cours de la distribution du Projet JIGIYA, près de 300 ménages dont des déplacés internes, familles hôtes et refugiés de la commune de Koporona ont bénéficié de denrées alimentaires composées de bidons d’huile de 5 litres, de sacs de riz de 50 kg, de pâtes alimentaires et de bouillons culinaires. Boukary qui fait partie des bénéficiaires, témoigne :

Le jour où nous avons reçu les vivres de World Vision, mon dernier sac mil s’épuisait, il ne me restait pas du grain pour plus de 2 repas. Grande fut ma joie de recevoir toute une ration complète qui pouvait nous faire tenir plusieurs jours ma famille et moi. Tout le village était en joie, ma famille et moi encore plus. »